Category Archives: Expositions

« A tire d’aile », Sarah Huitorel > du 3 avril au 13 mai 2018

A tire d’aile

Exposition de photographies, Sarah Huitorel 
du 03 avril au 13 mai 2018

Alliant l’univers de la taxidermie* et la mode, Sarah Huitorel présente des costumes composés de plumes et éléments animaliers. Mélangeant ses propres photographies et celles issue de collaborations, cette seconde exposition met en avant ces productions artistiques à travers la photographie.

* Les éléments animaliers sont issus d’animaux non protégés, ayant succombé à une mort naturelle ou accident de la route. Les plumes ont été acquises auprès d’éleveurs spécialisés dans la plumasserie.

« Ôte-toi de mon soleil », Rero > du 6 avril au 31 mai 2018

« ÔTE TOI DE MON SOLEIL… »

par Rero

du 6 avril au 31 mai 2018

> Vernissage le 6 avril à 19h30 > Rencontre avec l’artiste RERO jeudi 5 avril à 20h

« Dans le cadre de son installation au Grand Cordel MJC, [Rero] souhaite questionner le sentiment de violence que nous avons tous en nous et comment la culture et les mots que nous employons peuvent nous permettre d’acquérir une certaine paix à la fois intérieure mais aussi face aux autres. Pour se faire, [il] propose une installation immersive qui représente une forme de synthèse de ses recherches sur la communication non-violente mise en place par Marshall B. Rosenberg […], confrontée au philosophe de rue, Diogène, personnage pour le moins radical. » Entrée libre

Rero est un artiste français né en 1983. Il a étudié le design graphique au London College of Communication. Aujourd’hui, il vit et travaille entre Paris et Rio de Janeiro. Ses œuvres s’exposent dans l’espace urbain comme au sein de musées tel que le Centre Pompidou à Paris, se rattachant à la fois à l’art urbain et à l’art conceptuel. L’art de Rero est reconnaissable à ses textes en noir barrés d’une ligne noire située sur le haut des lettres.

L’artiste utilise la ligne noire pour provoquer un oxymore. Par définition, l’oxymore est une figure de style qui permet de placer l’un à côté de l’autre deux mots que leur sens devrait éloigner, par exemple «  une obscure clarté » (Pierre Corneille). Pour Rero, il s’agit d’affirmer une idée et en même temps son contraire. Il utilise la typographie Verdana créée par Matthew Carter pour écrire ses textes car elle est à la fois répandue et impersonnelle. Elle n’est pas connotée à un usage, contrairement à l’exemple de la typographie Times New Roman créé pour un journal et toujours très utilisée dans les livres. Elle marque également la neutralité de l’individu, et en l’occurence celle de l’artiste, derrière l’écriture informatique.

 

L’exposition Ôte-toi de mon soleil apparaît comme la synthèse des recherches de l’artiste pour répondre à la problématique : Comment faire cohabiter deux concepts opposés ? À travers ce thème, Rero questionne la place de la culture et des mots pour nous permettre de combattre le sentiment de violence. Il convoque deux philosophies qui semblent s’opposer, celle de Diogène (le cynisme) et l’autre de Marshall Rosenberg (la communication non violente), pour démontrer que l’humain peut faire preuve de non violence tout en continuant à lutter avec humanité et dignité. Ces deux philosophies illustrent également la problématique dans laquelle se trouve l’art urbain (qui s’expose aujourd’hui dans des centres d’arts) et plus largement les néologismes faisant cohabiter deux concepts qui paraissent opposés de prime abord : le commerce équitable, la sobriété heureuse, la décroissance positive, etc.

 

Diogène de Sinope

Philosophe grec de l’Antiquité, le plus célèbre représentant de l’école cynique (école philosophique enseignant la désinvolture et l’humilité). Il vivait dehors, vêtu d’un manteau, muni d’un bâton, d’une besace et d’une écuelle. Sa philosophie prônait une vie simple et proche de la nature en abandonnant tous les artifices des conventions sociales. En effet, il avait des écrits assez virulents voir scandaleux, s’attaquait à de nombreuses valeurs de la cité et revendiquait entre autres : l’égalité homme/femme, la liberté sexuelle totale, la négation du sacré, la remise en cause de la cité et de ses lois, la suppression des armes et de la monnaie, l’autosuffisance, l’indifférence à la sépulture.

 

« Ôte-toi de mon soleil »

Le titre de l’exposition fait référence à la rencontre entre Diogène de Sinope et Alexandre Le Grand, roi de Macédoine et l’un des plus grand conquérant de l’histoire. Leur rencontre est retranscrite au sein de l’œuvre Vies des philosophes livre VI de Diogène Laërce, lorsque Alexandre Le Grand demanda au philosophe :

– Demande-moi ce que tu veux, je te le donnerai.
– Ôte-toi de mon Soleil.
– N’as-tu pas peur de moi ?
– Qu’es-tu donc ? Un bien ou un mal ?
– Un bien.
– Qui donc pourrait craindre le bien ? »

 

« Je caresse ceux qui me donnent (…) »

L’une des deux phrases présente sur le sol de la salle d’exposition est issue de la rencontre entre Diogène et le roi Alexandre. Ce dernier se présente sous son titre de souverain alors que le philosophe se présente comme un animal :

– Je suis le grand roi Alexandre.
– Et moi je suis Diogène, le chien. Parce que je caresse ceux qui me donnent, j’aboie contre ceux qui ne me donnent pas, et je mords ceux qui sont méchants. »

 

 

 

 

« Le venin des oiseaux », Sarah Huitorel > du 26 au 31 mars 2018 – Vernissage 29 mars (19h)

Le venin des oiseaux

de Sarah Huitorel

Exposition
du 26 au 31 mars 2018

Vernissage le jeudi 29 mars à 19h

 

À travers ce travail plastique Sarah Huitorel allie l’étrangeté de la taxidermie et la beauté de la mode. Par cette association se définit sa démarche artistique : détruire l’exposition d’animaux naturalisés sous la forme de trophée de chasse et interpeller le spectateur sur sa relation avec l’animal et notions esthétiques. Par l’adoption de mœurs écologiques et respectables envers l’animal, elle présente des animaux naturalisés sous la forme de costumes. Elle choisit les oiseaux pour la beauté de leur plumage mais également car ce sont les seuls animaux qu’elle supporte de voir empaillés.

Au sein de sa démarche, elle s’applique à respecter une éthique envers ces êtres. Ainsi ces oiseaux ne sont pas protégés et sont issus exclusivement de mort accidentelle ou naturelle, auprès d’éleveur de plumes ou au sein des fermes. Le choix de faire apparaître ces animaux au sein de costumes exprime une volonté de sublimer et mettre en valeur l’animal. En effet, le vêtement permet de briser l’aspect conventionnel de présentation de la taxidermie (un animal figé sur un socle). En effet, la forme du costume permet de faire apparaître et valoriser les détails et couleurs des plumages. De plus, il permet également de faire découvrir une grande variété de plumes et oiseaux. Cela s’inscrit alors comme une sensibilisation de ce que la nature crée et peut nous apporter et à quel point il est nécessaire de la préserver.

L’alliance de l’animal et du costume apparaît dans son travail comme une valorisation de l’animal et une invitation à l’imaginaire. En effet, en contemplant ses costumes on peut se livrer à notre imaginaire : des êtres hybrides, des chimères, un univers où ses résidents sont habillés avec ces costumes. Ces derniers s’inscrivent alors dans un univers féerique et imaginaire. Cependant, on peut également percevoir une interpellation sur son utilisation au sein des vêtements et cosmétiques. Elle souligne alors que derrière la beauté de l’étoffe peut se cacher une cruelle vérité.

Son travail se décline également sous la forme de photographies. Ainsi on peut constater que les costumes remplissent leur fonction première : être porté. On peut également observer la proximité entre le corps humain et l’animal, soulignant ainsi des questionnements sur notre relation avec lui : Qui est cet être si proche et éloigné de nous ? De plus, à travers le choix du vêtement et par les poses des modèles on peut constater que ses photographies soulignent également un questionnement sur le domaine de la mode et dérivés esthétiques : Que portons-nous réellement ? Que mettons-nous sur notre peau ?

Talents Z’Anonymes 2018

Talents Z’Anonymes 2018

du 22 janvier au 10 février 2018

 

Vous avez un talent ? C’est l’occasion de nous le montrer !

Expositions des créations artistiques des habitants rennais du mercredi 22 janvier au vendredi 10 février 2018.

Le Grand Cordel MJC participe aux « Talents Z’Anonymes ». Ce projet, piloté depuis de nombreuses années par l’Association Rennaise des Centres Sociaux, propose aux habitants des quartiers Rennais de dévoiler leurs talents.

Tous les habitants du quartier Jeanne d’Arc – Longs Champs et Beaulieu sont invités а exposer leurs créations (peinture, sculpture, photo …)

Dépôts des oeuvres : les 17 et 18, installation collective le 20 janvier

Ronde des talents : ateliers participatifs le 31 janvier de 14h а 18h, suivi d’un pot avec les artistes

Renseignements :

Hélène Pillet : h.pillet@grand-cordel.com / 02.99.87.49.49

Programme des TZA sur l’ensemble du territoire Rennais : www.centres-sociaux-rennais.fr

Retrospecto (Mille au carré) / Résidence de création du 8 au 19 jan. 2018 / Exposition du 22 janv. au 24 mars 2018

Retrospecto

Exposition de Mille au carré

Résidence de création du 8 au 19 janvier 2018 

Exposition du 22 janvier au 24 mars 2018 

▷ Vernissage mercredi 24 janvier 2018 à 19h

 

L’association Mille au carré est une association de création multimédia se présentant sous la forme d’un collectif de créatifs qui élaborent des pièces, expositions ou ateliers transdisciplinaires, avec le numérique comme point de rencontre. S’inscrivant à la fois dans des mouvements artistiques tels que l’art numérique, le graphisme ou le design d’objet, et dans des cultures plus populaires comme celle du « do it yourself » ou des « makers », ce collectif cherche de la poésie directement dans la donnée numérique en détournant et bidouillant des technologies obsolètes ou ultra-récentes.

Mille au carré a résidé deux ans au Grand Cordel avant de déménager récemment dans un autre espace au Triangle, cité de la danse à Rennes. Ces deux années en ces lieux furent déterminantes et ont permis à l’association d’affirmer son univers, sa démarche, ses créations, etc. C’est donc logiquement qu’une proposition d’exposition a été faite au Grand Cordel pour cette saison, comme une conclusion s’affirmant en des lieux bien connus de Mille au carré. Le nom de cette exposition, fait donc uniquement référence à cet historique, car paradoxalement, Retrospecto n’aura d’une rétrospective que le nom, puisqu’elle n’aura rien de récapitulative et chronologique. Plutôt que de se pencher sur son passé, Mille au carré préfère imaginer de nouveaux projets en proposant de nouvelles créations transdisciplinaires et technologiques.

La deuxième pièce sera réalisée lors d’ateliers de création avec le public. Mille au carré a beaucoup travaillé la création avec l’autre, amateur ou professionnel. Réaliser des pièces avec un public non averti a été un enjeu particulier afin de démocratiser à la fois les pratiques artistiques et numériques tout en valorisant le travail effectué via des expositions.

Cette pièce fera sens avec la pièce décrite précédemment. Elle sera d’ailleurs rajoutée après, ce qui permettra de faire de la médiation auprès des participants. 

Une réflexion sur les symboles présents dans l’exposition sera portée : Quels sont leurs sens, à quoi font ils référencent ? Comment et pourquoi apparaissent ou réagissent-il ? Puis, il s’agira de créer une fresque à l’aide de machines numériques récentes telles que la découpe papier, laser ou à fil chaud ou l’imprimante 3D. À la manière d’un bas-relief, les formes préalablement modélisées sur ordinateurs et sculptées grâce aux machines seront disposées sur un mur, impliquant les participants dans un processus de création proche du street art.

Ainsi, l’objet créé à l’issue de cet atelier ne sera pas de nature numérique dans sa forme finale mais le sera de par sa conception, ce qui se ressentira par le biais de la finition quasiment industrielle de chacune des pièces composant la fresque. Cette fresque aura donc pour vocation d’illustrer l’exposition en racontant une histoire abstraite, que chacun interprètera à sa manière en fonction de sa lecture de l’univers proposé par Mille au carré.

Le collectif est actuellement en train de travailler sur un partenariat avec l’université Rennes 2, afin de proposer un workshop avec les étudiants du master Création Numérique, pour compléter le bas-relief et former ainsi une stèle lumineuse.

Ce projet sera présenté pour le festival Urbaines.

Une troisième pièce participative est actuellement en cours de réflexion. Celle-ci évoluerait au fil du temps en fonction des passants. Le collectif est actuellement en réflexion afin de faire en sorte que les ateliers de médiation culturelle autour de l’exposition, menés par Elise Guihard, puissent être intégrés directement à l’exposition.

Intimité musicale / exposition photo > Céline Salin

Intimité musicale

Jusqu’au 20 octobre

Exposition photo de Céline Salin.
Mise en scène interrogeant le corps intime et social. Musiciens rennais invités à libérer le punk qui est en eux dans l’intimité d’une pièce insolite.

Entrée libre. Du lundi au vendredi 14h-20h30 et samedi de 9h à 13h.

 

 

 

After Eden (Festival Maintenant)

Art graphique & réalité augmentée
par Mélanie Courtinat, Salomé Chatriot & Iseult Perrault (Média Interaction Design & Arts Visuels, ECAL, Suisse)
Installation lauréate de l’appel à projets Enseignement Supérieur Maintenant 2017
 

DU 27 SEPTEMBRE AU 2 DÉCEMBRE 2017 
DANS LE CADRE DU FESTIVAL MAINTENANT (ELECTRONI[K])

VERNISSAGE JEUDI 12 OCTOBRE 2017, 18H30

 

After Eden est une exploration de tableaux représentant des jardins luxuriants au travers d’un dispositif de réalité augmentée. Les tableaux s’animent afin de découvrir un nouvel univers avec des animations, des sons et des créatures qui se cachent entre les plantes. 
 
 
Le projet After Eden est né d’une collaboration entre l’artiste peintre Iseult Perrault et les designer interactives Mélanie Courtinat et Salomé Chatriot. Inspirées par sa série de toiles représentant des jardins luxuriants et par sa démarche résolument généreuse et bienveillante quant à la place du spectateur, ces dernières ont imaginé une oeuvre collaborative lors d’un workshop à l’ECAL avec le designer zurichois Andreas Guysin. Elles utilisent ainsi la technologie de la réalité augmentée via une application permettant au public de pénétrer en profondeur les toiles aux couleurs chatoyantes presque trop parfaites d’Iseult, et ainsi rajouter un degré de lecture supplémentaire. Persuadées que l’art classique dit les Beaux-arts et les nouvelles technologies sont capables de cohabiter et ont beaucoup à s’apporter mutuellement, elles collaborent ainsi à raconter une histoire, et invitent le spectateur dans une promenade contemplative et interactive. Équipé d’une tablette permettant de « scanner » les tableaux, ce dernier peut ainsi s’enfoncer dans les plantes et découvrir des créatures organiques cachées entre les feuilles, ou soulever un pétale pour révéler le dessous du jardin. 
 
 
 
MÉLANIE COURTINAT
Après des études littéraires à Paris qui ne satisfaisaient que sa curiosité intellectuelle, Mélanie Courtinat est entrée à l’ECAL en 2013 pour suivre un cursus de Media Interaction Design. Fascinée par les nouvelles relations sociales permises par internet (4chan, Tinder, Périscope), elle met un point d’honneur à placer l’utilisateur au coeur de ses oeuvres. Sa sensibilité à fleur de peau et son sens très personnel de l’érotisme se caractérisent à travers un travail emprunt d’une esthétique au « kitch » revendiqué, via des médiums variés allant de la photographie au jeu vidéo, tout particulièrement grâce à son outil de prédilection qu’est la réalité virtuelle, en s’inscrivant ainsi dans une démarche résolument féminine et féministe.
 
SALOMÉ CHATRIOT 
Fille d’une artiste sculpteur et d’un père pilote de rallye, Salomé Chatriot définit sa pratique des arts visuels comme étant intimement liée à l’utilisation d’outils technologiques. Actuellement également étudiante en Media Interaction Design à l’ECAL, elle se considère comme étant à mi chemin entre artiste et designer, et remarque du haut de ses 21 ans la récurrence dans son travail de thématiques comme la mémoire ou le souvenir, mais également du rapport à soi et des références à la mythologie grecque, à travers installations interactives et manipulations sonores. Elle a exposé en compagnie de Mélanie Courtinat de San Francisco à Lausanne en passant par Milan et Paris.
 
ISEULT PERRAULT
Élève à l’ECAL en section arts visuels, Iseult Perrault milite activement pour que le terme « décoratif » ne soit plus une insulte dans le monde des Beaux arts dans lequel elle gravite. Éternellement en mouvement, elle tient depuis quelques années un espace d’exposition appelé Pazioli et assume la fonction de curatrice en plus de son propre travail artistique. Son énergie sans faille se retransmet dans un travail pictural riche aux influences modernes et classiques, et souhaite considérer ses oeuvres généreuses comme des cadeaux aux spectateurs.

Exposition saison 2016-2017

A partir du 9 juin 2017, exposition des travaux de la saison :
arts plastiques, cinéma d’animation, collectif photo, résidences en milieu scolaire (Joris Favennec à l’école St Laurent, Nadine Grenier à l’école Jules Ferry), ateliers hors les murs (ESAT)

+ exposition de l’association Les amis du mandala