Le Grand Cordel MJC soutient la création et la diffusion des œuvres auprès de différents publics. L’accueil en résidence d’artistes ou de compagnies qui interrogent la place des personnes dans leur processus de création est un axe important de notre projet artistique.
En définissant sa spécificité autour des écritures contemporaines et de l’oralité, le Grand Cordel MJC recherche la présence des artistes tout en portant une attention aux histoires dites ordinaires et singulières des personnes. Nous souhaitons nourrir des collaborations avec des compagnies attachées à soulever des questions de société.
Nous favorisons les expressions et l’émancipation de tou·tes, la créativité de chacun·e et contribue au croisement et à l’échange des savoirs. Le Grand Cordel MJC développe un projet d’ouverture ; à ce titre, elle ambitionne de s’adresser au plus grand nombre et d’inscrire une présence artistique dans le quotidien.
Le Grand Cordel MJC travaille en partenariat avec les acteurs sociaux, culturels, artistiques, éducatifs et associatifs du quartier, de la ville, et avec les partenaires publics.
La MJC est en lien avec les habitant·es, s’enracine dans le tissu social local et se nourrit, en retour, de la diversité des publics.
Résidence
COMPAGNIE À CORPS ROMPUS
La compagnie À Corps Rompus est créée en 2015 d’après le projet artistique de Mikaël Bernard, celui de défendre la parole d’auteurs et d’autrices vivant·es.
En 2025, la compagnie entamera une résidence de deux ans sur le quartier. Le fil rouge de ces deux années sera la DÉMOCRATIE, en souhaitant recréer un espace d’échanges, des lieux d’interconnaissances, créer de nouvelles agoras, (r)éveiller les citoyens à leur rôle primordial dans notre démocratie et au pouvoir qu’ils détiennent.
La première année sera une phase d’état des lieux et de prospection que la compagnie À Corps Rompus souhaite construire avec les habitants : Quel avenir imaginez-vous pour votre quartier ? Quels constats portez-vous sur votre environnement ?
Trois projets seront proposés en 2025 :
ABÉCÉDAIRE DU TERRITOIRE
Cartographie sonore et vidéo. Nous vous proposerons d’élaborer avec nous une entrée de l’abécédaire (Avenue…, Bâtiment C., etc…).
En lien avec les artistes Julia Brenier, Stéphane Pisani et Mikaël Bernard.
FAIRE PLACE
Les participant·es pourront transmettre leur diagnostic, leurs sentiments et rêves concernant leur espace public de proximité. Sera ensuite créée une maquette contenant les adaptations rêvées pour le quartier à l’aide de petits objets connectés.
En lien avec les artistes Marie-Laure Picard et Mikaël Bernard.
JOUER L’UTOPIE
Un stage de quatre jours autour des écritures de la dystopie/utopie, au cours duquel les participant·es déploierons également leurs visions du futur au travers de leurs propres écrits.
Une restitution publique aura lieu à l’issue de ce stage mené par Mikaël Bernard.
Résidence dans un établissement de santé
GROUPE ODYSSÉES
au Centre Hospitalier Guillaume Régnier
CE·LLEUX QUI NOUS ENTOURE·NT
Jumelage en cours (deuxième année) autour du récit et du patrimoine immatériel.
Durant la première année de jumelage, le Groupe Odyssées a pu rencontrer cinq unités différentes du CHGR et travailler avec elles au travers d’ateliers d’écriture et de mise en voix, d’initiation au théâtre, de rencontres, de collectage et d’enregistrements.
Pour cette deuxième année (SE) RACONTER, l’équipe artistique continue son immersion au sein de l’hôpital en proposant des protocoles d’écritures (orales ou écrites) pour mettre les mots sur une mémoire fragile, oubliée et ainsi l’inscrire dans le temps, la faire exister.
Que ce soit en face à face ou de manière collective afin que cette nouvelle communauté se raconte et prenne forme, CE·LLEUX QUI NOUS ENTOURE·NT cherche à raconter le lieu du soin, faire exister les relations multiples qui composent Guillaume Régnier afin d’écrire une dramaturgie plus grande qui permettra de créer une fiction collective.
Ce n’est pas un travail documentaire. Le regard sur ces rencontres et sur ces récits qui composent l’hôpital est totalement subjectif et a pour but de porter ces paroles, ces corps en tant qu’artistes afin de raconter la beauté de ce microcosme qu’est celui de la psychiatrie encore parfois plein de préjugés et surtout complexe.
Équipe artistique : Romain Brosseau (metteur en scène), Marie Thomas (comédienne), Flora Diguet (comédienne), Cécile Cayrel (autrice), Marine Iger (créatrice sonore)
Résidence soutenue par le Ministère de la Culturel – DRAC Bretagne et de l’Agence régionale de santé ARS Bretagne dans le cadre du programme régional « Culture et Santé », la Ville de Rennes Direction de la culture et en collaboration avec le Centre Hospitalier Guillaume Régnier.
Résidence en milieu scolaire
L’ERNESTINE
au collège des Gayeulles
+ Représentations
Anti-gône
le vendredi 28 février
Séance scolaire à 14h30
Tout public à 20h30
3,5€, 7€, 12€
À partir de 13 ans
Écriture, mise en voix et en jeu autour du spectacle Anti-gône.
En prenant comme point de départ la tragédie grecque du même nom mais en se plaçant du point de vue d’Ismène, le spectacle Anti-gône de la compagnie L’Ernestine propose un questionnement sur la manière dont il est possible d’agir aujourd’hui, de dire non, de ne pas subir.
La pièce de Chloé Maniscalco et Lou Rousselet met en lumière celle qui reste toujours dans l’ombre, Ismène, la sœur d’Antigone. Elle subit le deuil de la mort de sa sœur. Pourquoi est-elle différente ? Pourquoi n’a-t-elle pas agi ? Pourquoi est-elle restée dans la peur ? La culpabilité la ronge et l’empêche d’agir jusqu’à ce que la colère la réveille et la remette en mouvement. Pour celle qui a « choisi la vie » (Antigone, Jean Anouilh) ne serait-ce pas le moment de changer, d’agir et de (se) manifester ?
Ce projet de résidence d’Éducation Artistique et Culturelle se réalise avec la metteuse en scène et comédienne Chloé Maniscalco accompagnée de Lou Rousselet, metteuse en scène et comédienne et de Marie-Laure Picard créatrice sonore, avec les élèves du dispositif UPE2A du Collège des Gayeulles et leur enseignante.
Il s’agira, autour de ce spectacle, de proposer aux élèves des ateliers d’écriture pour une mise en voix et musique des textes produits. Ils travailleront sur le rapport à l’injustice, ce que cela met en mouvement chez les élèves, mais aussi sur la manière dont on peut se consoler collectivement de ces injustices.
Équipe artistique : Chloé Maniscalco, Lou Rousselet, Marie-Laure Picard
Résidence soutenue par le Ministère de la Culture DRAC Bretagne – Éducation artistique et culturelle, le Département d’Ille-et-Vilaine, la DRAEAC – Bretagne, le Pass Culture – Offre Collective.
Résidence de création
CÉCILE CAYREL
(Cie Charlie Charlie)
Si rien n’est vrai
Le faux est partout : dans les mensonges du quotidien, les histoires que nous nous racontons, la vie que nous inventons sur les réseaux sociaux. Alors, qui croire, quoi croire ? Pour ne pas nous laisser flouer, nous choisissons souvent l’incrédulité, la méfiance. Mais qu’en est-il lorsqu’on nous ment, en prétendant justement éventer les mensonges ?
Entre drôlerie et folie, la pièce Si rien n’est vrai s’attèle à ces questions et propose une réflexion sur le vrai et le faux. Seule en scène, Cécile Cayrel propose de mener l’enquête, en suivant les pas d’une autrice aujourd’hui disparue : Célia K. Suivre son chemin, c’est plonger avec elle dans les sinuosités de ces questionnements ancestraux et se faire prendre dans les filets de cette grande machination qu’est la fiction.
Lors de ces deux semaines de résidence au Grand Cordel MJC, l’équipe du spectacle poursuivra son travail sur les enjeux scéniques de la pièce. Comment sur une scène, dans un lieu où par nature, tout devient récit, faire croire au vrai ? Création lumière, sonore, et mise en scène seront convoquées pour donner corps à ce grand tour de magie.
Jeu, écriture et portage : Cécile Cayrel / Mise en scène : Inès Cassigneul / Regard extérieur : Romain Brosseau / Accompagnement visuel et iconographique : Grégory Delauré / Arrangements sonores : Erwan Fauchard / Accompagnement technique : Gweltaz Chauviré / Coproductions : Les Champs Libres, Itinéraire(s) d’Artistes, Les Ateliers du Vent, La Maison du livre de Bécherel, Le Grand Cordel MJC.
Ce spectacle est soutenu par la Ville de Rennes, et sera gracieusement accueilli au Théâtre de la Paillette.
Résidence de création
LE BESTIAIRE COLLECTIF
Le petit pot de beurre, la Mère Grand, le Chaperon et le Loup sont passés au peigne fin au cours de cette investigation. Deux expertes en matière de conte mènent l’enquête pour reconstituer l’action sur la scène du crime. Et si ce conte de notre enfance avait une fin heureuse ? Le Bestiaire Collectif souhaite s’emparer du matériau que représente le conte pour le mettre au cœur de nos problématiques contemporaines et aborder les notions de consentement, de harcèlement de rue. La compagnie tentera durant ce spectacle de déconstruire ces archétypes et d’ouvrir une brèche vers des possibles heureux.
Le Bestiaire Collectif est une compagnie de théâtre basée à Rennes. La compagnie prend l’initiative d’une plongée en eaux troubles, dans un espace où tout est à mettre en question. À l’image du bestiaire médiéval, il s’agit d’un lieu qui inquiète plutôt qu’il ne rassure, un paysage de signes dédié à l’interrogation, au rire et à la fête que devrait être, pour nous, toute forme d’art : à la frontière d’un sérieux ravageur et d’une dérision nécessaire. Le Bestiaire se distingue par sa diversité, ses assemblages imprécis, imprudents, ainsi que la place qu’il accorde à un étrange confondu dans le réel, à des monstres aux caractéristiques proches des dérives de nos sociétés.
Jeu : Laure Catherin & Tiphaine Corre / Mise en scène : Falko Lequier / Écriture collective / Coproductions : La Cidrerie, Beuzeville (27) ; Le Grand Cordel MJC, Rennes (35)
Avec le soutien de la Ville de Rennes, du Festival Paroles Paroles de Honfleur (14) et du lycée Joliot-Curie de Rennes (35).